II – Quelles mutations émergent de la crise ?Pourquoi la crise ?Crise pétrolière ? doc.3 p.35 = comment évolue le prix du pétrole ? Explicitez les événements de cette évolution ? Quelles sont les conséquences de cette variation sur l’évolution générale de l’économie dans les pays industrialisés ?
Prix aux alentours de 20$ le baril au début du siècle, jusqu’à la diversification des producteurs (Texas, Venezuela) ;
pétrole peu onéreux jusque dans les années 70 : crise de Suez en 1956 n’a aucun impact (l'
OPEP n’existait pas, prix imposés par les grandes compagnies occidentales) ;
Guerre de Kippour = augmentation par l’OPEP et quadruplement des prix du baril = pétrole devient arme de guerre =>
Premier choc pétrolier ;
1979 : révolution islamique en Iran et guerre Iran/Irak l'année suivante =>
Deuxième choc pétrolier ;
baisse des années 80 = mesures d’économies des pays consommateurs, énergies de substitution (nucléaire), nouveaux gisements (mer du nord, Mexique, Angola, Alaska...) tandis que l’OPEP se divise.
Hausse forte mais progressive de 2003 à 2007, puis hausse brutale en 2008 : crise en Irak, peur de l’Iran = instabilité au MO ; spéculation des marchés financiers ; concurrence forte entre pays consommateurs anciens (Triade) et Pays Emergents (Chine) aux besoins de plus en plus importants... =>
Troisième choc pétrolier ...?
Conséquences économiques : crise de l’énergie = industries consommatrices de pétrole s’endettent davantage, balance des paiements des Etats consommateurs sont déséquilibrées, coût du transport augmente ; secteurs traditionnels de l’économie s’effondrent : textile, sidérurgie, construction navale, automobile... Chômage progresse.
Mais dans les années 80, il paraît évident que la crise n’est pas due seulement aux chocs pétroliers : le retour à un pétrole peu onéreux ne ramène pas la croissance et le plein-emploi... On parle alors de dépression (p.42) qui s’installe dans la durée.
Causes complexes :
doc.1 p.34 : essoufflement des vieux pays industrialisés
Q.1 p.34 : causes antérieures au choc pétrolier : cycle de récession dès 70/71 ; inflation (NPC p.42) ; capacités de production excédentaires (= marchés saturés, ralentissement de la consommation...) ; baisse du taux moyen de profit du capital industriel (= baisse des profits des entreprises).
Q.2 p.34 : la crise pétrolière est un facteur aggravant et qui révèle la crise.
6 p.35 : dérèglements monétaires
Q.1 : fluctuations dès 1971, puis 1973 : en août 1971, le Pst Nixon décide que le $ n’est plus convertible en or (fin de Bretton Woods) et en février 1973, le taux de change fixe est abandonné, laissant la monnaie flotter en fonction de l'O/D.
Q.2 : exportations américaines facilitées ; si dollar faible, d’autres monnaies sont fortes : ici la livre, mais aussi le Mark ; cette spéculation est néfaste pour les autres monnaies européennes.
Les limites des politiques de relanceCaractères de cette crise : la stagflation. Doc.4 p.35
Croissance ralentie : 2x moins importante, mais reste positive. Cependant, elle stagne.
Inflation : avec l’abandon des parités fixes, les Etats peuvent créer plus facilement de la monnaie, cédant ainsi à l’inflation monétaire. Tx moyen d’augmentation des prix passe à 10% entre 74/82.
Les remèdes à la crise : dossier pp.36/37 ; lire résumé p.36. Répondre aux questions 1 à 3, 6 et 7.
Q.1 : politique keynésienne = préconisée lors de la crise de 29, appliquée lors du New Deal américain.
Principe = augmenter la demande (consommation des ménages) -> augmente l’offre des entreprises -> augmentation des bénéfices et de leur redistribution -> augmente le PA et donc la consommation ainsi que les ménages imposables. (SCHEMA)
Etat doit débuter le processus : distribution de nouveaux revenus (allocations, fonctionnaires, grands travaux, aides aux entreprises...) et donc endettement comme le montre ce diagramme.
Q.2 : les recettes de l’Etat augmentent quand l’impôt augmente ; mais à un moment donné (50% du PIB selon Laffer), le contribuable préfère gagner moins et payer ainsi moins d’impôts... 100% d’impôts annulerait paradoxalement les revenus de l’Etat.
Le néolibéralisme préconise le « laisser-faire » intégral, la non-intervation totale de l’Etat en économie pour laisser le marché s’autoréguler.
Q.3 : Application libérale, désengagement de l’Etat et privatisations : cela permet de rééquilibrer le budget de l’Etat ; mais coût social élevé = chômage augmente, faillites des entreprises les moins compétitives, augmentation des inégalités sociales, pauvreté progresse...
Guy Sorman approuve la politique de la « Dame de fer » : « chance exceptionnelle d avancée sociale ». Il est proche du néolibéralisme de Laffer ; économiste auteur de l’Etat minimum (1985).
Q.6 :
Mesures préconisées par :
Carter (début)
Carter (fin de mandat)
Thatcher
Keynes (relance)
Création d’emplois, augmentation de la croissance, baisse des taux d’intérêt, augmentation des dépenses de l’Etat, augmentation des impôts
Von Hayek (néolib)
Dénationalisations et privatisations, libéralisation, baisse des retraites et allocations
Friedman (monétariste)
Contrôle des prix, réduction des déficits, contrôle de la monnaie
Laffer (néolib)
Baisse des impôts
Baisse des impôts
Synthèse :
Echec des mesures keynésiennes : les politiques de relance basées sur l’endettement de l’Etat afin de défendre l’emploi échouent. Ainsi, l’Américain Jimmy Carter fait-il volte-face au cours de son mandat présidentiel : le budget US s’effondre, l’inflation est relancée, le $ est dévalorisé, les impôts augmentent et le mécontentement des populations croît.
Carter passe alors à une politique monétariste, reprise par son successeur Reagan : combat contre l’inflation par taux d’intérêts élevés, contrôle des prix, réduction des déficits (politique de rigueur).
D’autres, comme Margaret Thatcher, se lance dans le néolibéralisme malgré un coût social élevé... : dérèglementation, désengagement de l'Etat, privatisations, allègements fiscaux...
La troisième révolution industrielle au cœur de la mondialisation
Mondialisation : voir cours de Géographie + pp.38/39 du manuel d’Histoire.
Troisième révolution industrielle : dossier pp.40/41, lire ht de p.40 ; questions 1 et 5, puis 4.
Q.1 : la 1ere RI (charbon et machine à vapeur) n’est pas sur ce document ! Courbes rouge/violette = 2e RI (selon Yves Trotignon).
3e RI = ordinateur (informatique) et ses applications économiques. Elle repose sur le microprocesseur (traitement de l’info) et la fibre optique (transport). Originalité repose dans « la prise en relais de la pensée humaine par la machine ».
Q.5 : document de 1967, de JJSS. La concurrence repose désormais sur l’innovation : la R/D d’une entreprise est donc capitale ; cela permet d’augmenter les découvertes, mais aussi à accélérer leur passage à une application industrielle ou commerciale.
Q.4 : Bhoutan, petit Etat entre Tibet et Inde, ne peut dvlper culture des technologies et de l’information = « fracture numérique » entre N/S.
Cette 3e RI renforce donc les disparités à l’échelle planétaire, car innovations, accès à l’information et aux nouvelles technologies très inégal ! on a donc une fracture entre les espaces moteurs de la mondialisation, notamment la Triade, et les espaces en marge ; mais aussi entre les riches et les pauvres à l’échelle d’un Etat.